Un nouvel objectif climatique pour les États-Unis : les enjeux cruciaux avant l’arrivée de Donald Trump
Des objectifs climatiques ambitieux : L’initiative de Joe Biden avant le retour de Donald Trump
Dans un contexte de changement climatique pressant, le président Joe Biden a récemment annoncé une nouvelle cible ambitieuse pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des États-Unis. En dévoilant un objectif de réduction de 61 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2035, Biden marque une étape importante dans la lutte contre le réchauffement climatique. Cette annonce intervient à un moment critique, juste avant l’entrée en fonction de Donald Trump, connu pour ses positions sceptiques à l’égard des politiques environnementales.
Une doctrine climatique audacieuse
Lors de son discours, Biden a souligné que ce plan de dix ans devrait générer :
– Plus d’emplois bien rémunérés
– Une énergie plus abordable
– Un air et une eau plus propres
– Des environnements plus sains pour tous
Il a affirmé avec fierté que son administration est en train de mettre en œuvre « l’agenda climatique le plus audacieux de l’histoire américaine », en citant des mesures clés comme l’Inflation Reduction Act, qui a injecté des milliards d’euros dans les industries vertes.
La menace d’un retournement de situation
Malgré ces avancées, la prise de pouvoir imminente de Donald Trump soulève des inquiétudes quant à la pérennité de ces initiatives. Trump, qui a déjà retiré les États-Unis de l’accord de Paris lors de son premier mandat, pourrait de nouveau ignorer les objectifs climatiques et défaire de nombreuses politiques vertes mises en place par Biden. Ce retrait pourrait avoir des conséquences significatives non seulement pour les États-Unis, mais également pour l’engagement mondial envers la lutte contre le changement climatique.
Les engagements mondiaux et les conséquences
Étonnamment, presque tous les pays du monde sont tenus de publier un nouvel objectif climatique pour 2035, dans le cadre de l’accord de Paris. Cependant, de nombreux pays, y compris les États-Unis, n’ont pas encore présenté leurs contributions déterminées au niveau national (CDN). La pression est donc forte pour que Biden fasse avancer le plan américain avant l’inauguration de Trump.
Un objectif non contraignant mais révélateur
Bien que le nouvel objectif de Biden ne soit pas légalement contraignant, son équipe estime qu’il servira de guide pour les États, les entreprises et les organisations qui continuent d’œuvrer en faveur de l’action climatique. John Podesta, envoyé spécial pour le climat, a souligné que le leadership climatique américain dépend de bien plus que de la personne occupant le bureau ovale. Il a mentionné qu’au cours de la présidence de Trump, des coalitions telles que « America Is Still In » ont continué à promouvoir des actions climatiques, rassemblant 5 000 membres.
Les défis à venir
Cependant, certains experts s’interrogent sur l’impact réel de cet objectif. Gautam Jain, du Centre for Global Energy Policy de l’Université de Columbia, a exprimé des doutes quant à la capacité de cet objectif à modifier significativement le comportement des entreprises et des investisseurs sans nouveaux incitatifs. Bien que cet objectif puisse ne pas avoir d’impact immédiat, il pourrait poser les bases nécessaires pour que le prochain président, qui prendra ses fonctions en 2029, puisse rapidement reprendre des actions climatiques.
Les répercussions à l’échelle mondiale
Les actions climatiques des États-Unis ont des ramifications globales considérables, car le pays est le plus grand émetteur historique et le deuxième émetteur actuel de gaz à effet de serre. En tant que nation la plus riche, les États-Unis sont souvent observés par d’autres pays, qui s’en inspirent ou s’appuient sur leur leadership pour justifier leurs propres actions ou inactions. Debbie Weyl, directrice adjointe des États-Unis au World Resources Institute, a déclaré que l’objectif de réduction des émissions de 2035 est à la fois réaliste et en deçà des besoins scientifiques.
Perspectives d’avenir
Alors que le Royaume-Uni a annoncé un objectif de réduction des émissions de 81 % d’ici 2035, les États-Unis doivent retrouver une place de leader dans la lutte contre le changement climatique. L’initiative de Biden pourrait servir de point de départ pour une action continue et significative, même face à des défis politiques internes.
Les enjeux sont clairs : la direction que prendra l’administration Trump sur la question du climat pourrait affecter non seulement les États-Unis, mais aussi la dynamique mondiale de la lutte contre le changement climatique. Les entreprises, les États et les citoyens doivent rester vigilants et engagés, indépendamment des changements politiques, pour garantir un avenir durable.
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