Marburg : cette menace silencieuse qui plane sur l’Afrique et dont personne ne parle
Comprendre le virus Marburg : une menace mortelle en Tanzanie
Le président de la Tanzanie a confirmé un cas du virus Marburg dans le pays, suscitant des inquiétudes à l’échelle nationale et internationale. Le virus Marburg, qui appartient à la même famille que le virus Ebola, est connu pour sa létalité, pouvant entraîner la mort dans jusqu’à 88 % des cas. Ce développement alarmant survient après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ait signalé la semaine dernière que huit personnes étaient mortes de la maladie dans une région isolée de la Tanzanie.
Les symptômes du virus Marburg
Les symptômes du virus Marburg apparaissent soudainement, avec une forte fièvre, des maux de tête sévères et un état général de malaise. Selon l’OMS, les signes de la maladie se manifestent généralement de la manière suivante :
– Apparition abrupte de la fièvre
– Maux de tête intenses
– Malaise sévère
– Diarrhée aqueuse sévère, douleurs abdominales et crampes
– Nausées et vomissements, souvent à partir du troisième jour
Au cours de la première semaine, de nombreux patients développent des symptômes hémorragiques sévères, qui peuvent inclure des saignements sous la peau, dans les organes internes ou par des orifices tels que la bouche, les yeux ou les oreilles. Dans les cas mortels, le décès survient généralement entre le huitième et le neuvième jour.
La létalité du virus
L’OMS signale que le taux de mortalité moyen du virus Marburg est d’environ 50 %. Cependant, selon le type de souche et la gestion de l’infection, jusqu’à 88 % des patients infectés peuvent en mourir. Ces chiffres alarmants soulignent le sérieux de cette maladie virale.
Transmission du virus
Le virus Marburg est transmis aux êtres humains par les chauves-souris frugivores. La transmission entre humains se produit par contact direct avec les fluides corporels de personnes infectées ou avec des surfaces et des matériaux contaminés par ces fluides. Les voies de transmission comprennent :
– Contact direct avec les fluides corporels
– Surfaces contaminées (par exemple, literie)
– Équipement d’injection contaminé
– Cérémonies funéraires impliquant un contact direct avec le corps
Les personnes restent contagieuses tant que leur sang contient le virus, ce qui rend crucial le respect des mesures de prévention.
Réponse et précautions en Tanzanie
Suite à cette annonce, le président Samia Suluhu Hassan a déclaré que le gouvernement avait renforcé ses efforts de réponse. Une équipe d’intervention rapide a été envoyée dans la région touchée pour suivre tous les cas suspects et tenter de contenir le foyer épidémique. Jusqu’à présent, au moins 25 cas suspects ont été testés négatifs, mais l’OMS a évalué que le risque associé à cette épidémie en Tanzanie est élevé à l’échelle nationale et régionale, tout en étant faible à l’échelle mondiale.
De plus, environ 3 millions d’euros (€) provenant du fonds de contingence de l’OMS seront mis à disposition pour soutenir les efforts visant à freiner la propagation du virus.
Historique des épidémies de Marburg
Le virus Marburg a été identifié pour la première fois en 1967 et a provoqué plusieurs épidémies à travers le monde. Entre 1967 et 2022, 15 épidémies de Marburg ont été signalées, certaines n’impliquant qu’un ou deux cas, tandis que d’autres ont été beaucoup plus graves. L’épidémie la plus importante a eu lieu entre 2004 et 2005 en Angola, où 252 personnes ont été infectées.
Options de traitement et recherche
Actuellement, il n’existe pas de vaccins ou de médicaments autorisés pour traiter le virus Marburg. Cependant, un traitement de réhydratation pour atténuer les symptômes peut améliorer les chances de survie des patients. Les chercheurs s’affairent à tester des vaccins expérimentaux, avec cinq candidats prometteurs ayant montré des résultats encourageants lors d’études sur des animaux.
Vers un avenir plus sûr
Face à la menace que représente le virus Marburg, il est impératif de rester informé et vigilant. Les efforts de santé publique, tant en Tanzanie qu’à l’échelle mondiale, sont cruciaux pour maîtriser cette maladie. La coopération internationale et les recherches en cours sur les vaccins et les traitements sont des éléments clés pour prévenir de futures épidémies et protéger la santé publique. En restant alertes et informés, nous pouvons contribuer à un avenir plus sûr face à cette maladie redoutable.



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