La vérité cachée sur les silencieux de pistolet déguisés en pièces automobiles : ce que vous devez savoir
Les publicités trompeuses sur les réseaux sociaux : silencieux d’armes déguisés en pièces automobiles
Dans un monde où les réseaux sociaux influencent de plus en plus nos comportements d’achat, des pratiques douteuses émergent, notamment la vente de silencieux d’armes déguisés en pièces automobiles sur des plateformes telles que Facebook et Instagram. Cette situation soulève des questions importantes sur la régulation des publicités en ligne et la sécurité des utilisateurs.
Le modèle économique derrière ces publicités
Des experts estiment que ces opérations sont principalement basées en Chine et utilisent un système de dropshipping. Ce modèle économique implique que les vendeurs attendent qu’un client passe commande, puis achètent le produit à des détaillants en ligne peu coûteux. Ensuite, ils le reconditionnent et l’expédient au client.
– Les opérateurs créent souvent des centaines de sites web.
– Ils appliquent une marge bénéficiaire modérée sur les produits.
– Des pages Facebook sont mises en place pour promouvoir ces articles.
Zach Edwards, un chercheur senior en cybersécurité, souligne que même si certaines publicités sont supprimées, d’autres continuent de circuler, dans ce qu’il appelle une méthode de « spray-and-pray ».
Les défis de la régulation publicitaire
Meta, la société mère de Facebook et Instagram, interdit explicitement les publicités promouvant des armes, des silencieux et des modifications associées. Malgré une revue automatisée des annonces, accompagnée d’une modération humaine, l’application de ces règles reste inégale.
– Au moins 74 des campagnes publicitaires examinées ont été retirées pour violation des conditions d’utilisation.
– Cependant, de nombreuses autres ont continué à être diffusées.
Après que des journalistes ont alerté Meta sur la situation, la société a supprimé les publicités en question, mais des annonces similaires ont rapidement refait surface. Le porte-parole de Meta, Daniel Roberts, a déclaré que les acteurs malveillants adaptent constamment leurs tactiques pour échapper à l’application des règles.
Les conséquences de ces publicités sur la sécurité nationale
Les publicités en question ont même attiré l’attention des responsables du ministère de la Défense des États-Unis. Un rapport interne a révélé qu’une annonce ciblant un filtre de carburant avait été diffusée à des militaires sur des ordinateurs gouvernementaux au Pentagone. Cela soulève des préoccupations quant à la manière dont les algorithmes des réseaux sociaux ciblent des groupes spécifiques, y compris des membres des forces armées.
– Les outils publicitaires de Meta permettent un ciblage granulaire, ce qui pourrait être exploité pour atteindre des passionnés d’armes ou des militaires.
– Meta a estimé que jusqu’à 46 134 utilisateurs se déclarent comme membres de l’armée ou militaires sur leurs profils.
La lutte contre la vente illicite d’armes
Les plateformes de Meta ont longtemps eu du mal à empêcher la vente d’armes et de produits associés. Une étude menée en octobre 2024 par le Tech Transparency Project a révélé que plus de 230 annonces pour des fusils et des « ghost guns » avaient été diffusées sur Facebook et Instagram en seulement trois mois. Ces annonces dirigeaient souvent les acheteurs vers des plateformes tierces comme Telegram pour finaliser leurs transactions.
– En 2024, deux hommes du comté de Los Angeles ont été accusés d’exercer un « commerce d’armes à feu non autorisé » par le biais d’Instagram.
– Ils ont fait la promotion et vendu plus de 60 armes, dont certaines étaient des ghost guns et d’autres avec des numéros de série effacés.
Les silencieux : un phénomène en hausse
Bien que les silencieux soient rarement utilisés dans des crimes, leur utilisation augmente. Actuellement, près de 5 millions de silencieux sont enregistrés aux États-Unis, contre seulement 1,3 million en 2017. Ce phénomène s’est intensifié, illustré par des incidents tragiques récents impliquant des armes à feu silencieuses.
Un exemple notable est celui de Luigi Mangione, un ingénieur logiciel de 26 ans, qui aurait utilisé une arme à feu imprimée en 3D équipée d’un silencieux pour tuer le PDG de UnitedHealthcare à Manhattan.
Un avenir incertain pour la régulation des publicités en ligne
La situation actuelle souligne la nécessité d’une réévaluation des politiques publicitaires sur les réseaux sociaux. Les plateformes doivent renforcer leurs mécanismes de contrôle et de transparence pour protéger les utilisateurs.
La lutte contre la vente illicite d’armes sur les réseaux sociaux n’est pas seulement une question de réglementation, mais aussi de responsabilité sociale. Il est essentiel que les utilisateurs soient conscients des risques associés à ces annonces trompeuses et qu’ils exercent leur jugement critique lors de leurs interactions en ligne.
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